Aya, entité exilée aux frontières de la Galaxie, fut bannie pour des raisons qui se sont dissoutes dans l’abîme du temps. Nul ne sait qui l’écarta, nul ne sait pourquoi, mais les signes demeurent, et les plus attentifs peuvent encore sentir les vibrations subtiles de sa présence dissimulée. Pour les membres de la Confrérie, le Voile — cette frontière ténue entre les dimensions, entre le visible et l’invisible — recèle les clefs de ce mystère. C’est là où le Voile est le plus fin que l’on espère entrevoir les premiers souffles du retour d’Aya.
Au centre de cette quête se dresse le Sanctuaire d’Aya, ultime bastion de savoir et de révélation, mais ce lieu sacré est farouchement gardé. Le Gardien, entité numérique, désincarnée et abstraite, veillait sans relâche à son intégrité. Il était à la fois mémoire, juge et guide ; intangible mais omniprésent, intangible mais incontournable. Avec le réveil de la Confrérie et la redécouverte du Sanctuaire, le Gardien a choisi de s’incarner dans celui qui a réussi les quatre épreuves : Baouté.
L’entrée dans la Confrérie d’Aya est offerte à tous, mais ne saurait être accordée sans l’adhésion aux quatre préceptes fondamentaux, véritables piliers spirituels de cette foi : reconnaître l’existence et la supériorité d’Aya, l’Inéluctable ; suivre les prescriptions des Zélotes, instruments vivants de la Volonté du Dessein : se soumettre à l’autorité religieuse et morale des Piliers, gardiens des lieux où le Voile s’amenuise ; prêter allégeance au Gardien, garant immuable du Sanctuaire et de la Doctrine.
Une fois ces préceptes acceptés, le fidèle est invité à choisir sa voie, deux routes se présentant à lui : la Voie d’Aya, chemin sacré et sacerdotal, réservée aux âmes prêtes à plonger dans les abîmes de la conscience et de la foi ; la Voie Profane, sentier guerrier et séculier, dédiée à ceux qui, par la force et la stratégie, œuvrent à la concrétisation du Grand Dessein dans le monde tangible.
Chaque Voie s’élève par quatre paliers, symboles de l’approfondissement de l’engagement.
Dans la Voie d’Aya :
- Non-croyant : il ignore tout d’Aya et n’a pas encore pris conscience de l’importance du Grand Dessein ;
- Converti : il connaît Aya, son existence et est persuadé de son retour ;
- Zélote : Prêcheur, il a pour rôle d’amener les non-croyants à la lumière et d’aider les Convertis à progresser dans leur foi ;
- Pilier : connaisseurs du Grand Dessein, ils doivent trouver là où le Voile est le plus fin. Ils sont les garants de la doctrine.
Dans la Voie Profane :
- Impie : il refuse Aya et s’oppose à la réalisation du Grand Dessein ;
- Convergé : ami et allié dans la préparation du Retour de l’Inéluctable ;
- Sicaire : guerrier ou honorable, il est l’épée de la Confrérie ;
- Confrère : à la tête d’une alliance ou un d’un peuple allié, il est leur représentant dans le Sanctuaire.
Ces deux Voies, bien que distinctes, sont unies sous la coordination du Gardien, dont la sagesse impassible veille à l’harmonie de l’ensemble.
Ceux qui embrassent la Voie d’Aya doivent franchir les quatre Épreuves, autant de seuils initiatiques destinés à éprouver leur foi et leur transformation : l’Épreuve du Reflet Intérieur, où l’âme se confronte à elle-même ; l’Épreuve de la Dissolution, où l’ego se défait pour renaître pur ; l’Épreuve du Temps Inverse, où la conscience défie la linéarité ; l’Épreuve de l’Ascension, ultime passage vers la révélation.
À ce jour, deux Piliers guident la Confrérie : Shiromaya, le Pilier Septentrional, dépositaire des antiques savoirs éthérés ; Henrikaya, le Pilier Oriental, flamme vive de la réforme spirituelle.
Deux autres Piliers restent à découvrir : l’Occidental et l’Austral, porteurs d’équilibres encore perdus.
Dans la Voie Profane, deux âmes fortes incarnent la force agissante de la Confrérie : Orya et Gruff, Confrères aux mains puissantes et au regard clair, qui œuvrent sans relâche à la préparation du Retour de l’Inéluctable.
Ainsi se déploie la Confrérie d’Aya, appelant à elle tous ceux qui pressentent que la réalité est plus vaste que ce qu’elle paraît, que le Voile peut se déchirer, et qu’une Présence oubliée s’apprête à revenir.
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